QUOI DE NEUF ?
La transition écologique
- 6 minutes read - 1071 words - programmeLa transition écologique une valeur centrale de notre action municipale.
Les enjeux, nous les connaissons. C’est celui du climat, avec d’un côté la réduction indispensable —et difficile— des émissions de gaz à effet de serre, et de l’autre côté l’adaptation du territoire au changement climatique déjà sensible. C’est celui de la biodiversité, qui souffre de la pollution, de l’artificialisation des milieux, etc. C’est aussi ceux de l’eau, de l’air, de la santé, etc. Sur ces sujets, la prise de conscience progresse à grands pas, mais elle génère aussi de la frustration et de l’angoisse. Il faut prendre au sérieux ces sentiments, croissants notamment chez les jeunes et on le comprend. Pour cela, nous croyons qu’il faut agir à trois niveaux : la cohérence des choix collectifs, l’accompagnement des changements de mode de vie, et le « faire ensemble ».
La cohérence des choix collectifs
La cohérence des choix collectifs, c’est arrêter de dire en même temps que le problème existe et qu’on n’a pas le courage de prendre les décisions qui s’imposent.
C’est vrai au niveau international, puisqu’il faut rappeler par exemple que les accords sur le climat ou la biodiversité ont moins de valeur juridique que les accords de libre-échange. C’est encore vrai au niveau national, où les renoncements sur l’écologie sont quotidiens.
Faisons en sorte qu’au niveau local cette cohérence soit démontrée chaque jour. Nous prenons l’engagement de devenir progressivement une collectivité exemplaire et d’examiner chaque décision municipale en fonction de son impact écologique, pour ne retenir que celles qui iront dans le bon sens. Là où la municipalité n’est pas décisionnaire, elle mettra ses capacités d’animation et de médiation au service de cet objectif. Il n’y aura pas d’adjoint à la transition écologique, simplement parce que ce sujet est central pour nous, il sera porté par le Maire et tout le conseil municipal.
L’accompagnement des changements de mode de vie
L’accompagnement des changements de modes de vie, c’est encore une question de cohérence. Tous entendent les messages répétés sur la nécessité de faire évoluer nos comportements, pour réduire nos émissions, pour réduire nos déchets, pour limiter la pollution chimique et plastique, etc. La conscience est là mais on envisage très rapidement beaucoup d’obstacles et on se sent souvent très seuls.
La question n’est pas de devenir des héros solitaires, mais d’entraîner le plus grand nombre. Il y a un proverbe africain qui dit :
Tout seul on va plus vite, à plusieurs on va plus loin.
En devenant une commune exemplaire, nous pourrons plus facilement aider ceux qui peuvent changer et en ont envie à le faire, progressivement, sujet par sujet, en montrant que ce n’est pas si compliqué et en s’engageant à aplanir au maximum les difficultés qui apparaissent.
Personnellement, quand je suis arrivé à Castanet en 1998, je faisais tout en voiture et j’avais l’impression que c’était normal, comme dans les banlieues des films américains. Aujourd’hui je circule plus à pied, en vélo, en bus, avec une seule voiture pour deux qui reste souvent devant chez nous toute la journée.
Entre les deux situations, il y a une part liée aux services en plus, comme le métro à Ramonville, le bus en site propre, puis son passage en Linéo. Il y a une part de technologie, avec l’application Tisséo et le vélo à assistance électrique. Et il y a une part de prise de conscience et d’envie d’agir à mon niveau, même quand les infrastructures ne sont pas à la hauteur comme pour le vélo.
Le faire ensemble
Le faire ensemble c’est répondre à cette envie d’action concrète de beaucoup de nos concitoyens quand on évoque ces questions de transition écologique.
C’est aussi donner du contenu à cette formule parfois un peu creuse de « vivre ensemble ». C’est enfin une façon d’affirmer que les citoyens d’une commune ne sont pas seulement des consommateurs ou des commentateurs… mais des acteurs complémentaires entre eux.
Tout ce que nous ferons relève de cette idée force : engager tout de suite la transition écologique et démocratique, sans hésiter, en mettant un pied devant l’autre et en valorisant ce qui relève du collectif.
Illustrons ces principes avec trois domaines : l’énergie, l’alimentation, la mobilité. Trois domaines où on retrouve des mesures qui relèvent de ce que nous appelons l’écologie concrète et solidaire.
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La rénovation énergétique des bâtiments publics et la lutte contre la précarité énergétique : c’est transformer des importations d’hydrocarbures en emplois locaux, en faisant travailler les entreprises de notre territoire ; c’est diminuer notre empreinte climatique et écologique ; c’est améliorer le confort d’été dans les écoles ; c’est augmenter le pouvoir d’achat des plus pauvres.
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La promotion d’une alimentation locale et de qualité. Cela commencera par une organisation et une offre nouvelle pour les cantines scolaires, avec deux volets :
- Donner à tous le choix d’un repas sans viande chaque jour, lutter contre le gaspillage alimentaire, aller vers le 100 % bio et/ou local sans surcoût pour les familles.
- Profiter de la fin en septembre 2020 du marché public qui nous lie au prestataire actuel de la commune, l’entreprise CRM, qui livre chaque jours les repas depuis Rodez, pour aller vers une solution plus locale, plus souple, plus publique.
Cela ira plus loin, notamment dans le cadre du projet alimentaire territorial initié par le Sicoval, avec le défi des familles à alimentation positive, avec l’installation d’une ou plusieurs exploitations maraîchères sur des terres agricoles propriétés de la commune, avec le développement d’un réseau de jardins partagés nourriciers là où ça sera possible et là où émergeront des collectifs d’habitants volontaires.
- La mobilité enfin, avec une règle d’or : la complémentarité des modes de déplacement : en voiture, à vélo, à pied, en bus, et le partage équitable de l’espace public entre les modes pour circuler. Notre objectif sera de faire évoluer les pratiques des habitants par l’incitation. Cela passera notamment par un grand plan vélo, pour lequel nous avons pris des engagements avec l’association 2 pieds 2 roues à la suite de l’enquête de la FUB, et par la sécurisation des itinéraires piétons grâce à l’amélioration des infrastructures et à la lutte contre les incivilités.
Nous sommes convaincus que la transition écologique n’est possible qu’en prenant soin des gens et en partageant équitablement. Le Larousse définit la convivialité comme :
la capacité d’une société à favoriser la tolérance et les échanges réciproques des personnes et des groupes qui la composent.
C’est pour nous un beau programme !

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